Alors que les épisodes de chaleur s’intensifient, un tiers des logements français deviennent inhabitables en été.
En cause : une isolation pensée pour l’hiver, mais inefficace en période caniculaire. Une proposition de loi veut intégrer la question du confort d’été dans le DPE.
Plus d’un logement sur trois concernés
Selon Le Parisien, 35,5 % des logements sont des "bouilloires thermiques" en 2025. Cela signifie qu’ils dépassent 30 °C le jour et 28 °C la nuit pendant au moins 25 jours par an.

Ce phénomène touche en priorité les grandes villes, les logements mal isolés, et les ménages modestes.
Ce graphique de la fondation Abbé Pierre montre que la part des logements trop chauds est plus importantes dans les grandes villes :

En 2024, sans même de canicule, 42 % des Français ont souffert de la chaleur chez eux, dont 48 % des jeunes de 18 à 24 ans.
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Des risques graves pour la santé
Dès 26 °C la nuit et 28 °C le jour, les risques augmentent :
- Troubles du sommeil ;
- Pathologies cardio-respiratoires ;
- Malaises…
En 2023, la chaleur a provoqué 5 000 décès, principalement chez les plus de 75 ans.
Depuis 2017, on estime à 34 000 le nombre de morts liées aux canicules.
Une réforme en préparation
La proposition de loi portée par les députés Ensemble pour la République, Écologistes, socialistes et La France insoumise prévoit d'intégrer le confort d’été au DPE.

Une note spécifique serait visible sur les annonces immobilières. Et après 2028, les logements non adaptés pourraient être jugés indécents : un locataire pourrait contraindre son propriétaire à réaliser des travaux.
Certaines rénovations aggravent le problème
31 % des logements classés A au DPE sont pourtant invivables en été. En cause : des rénovations focalisées sur l’hiver, sans prise en compte du confort estival.
Fenêtres double vitrage sans volets, absence d’ombre portée, ventilation insuffisante : ces erreurs transforment des logements performants… en véritables fours l’été.
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Pourquoi c’est un sujet à suivre si vous investissez ?
Le confort d’été risque de devenir un critère dans l’évaluation d’un bien. À court terme, cela peut influencer l’attractivité d’un logement pour les locataires, notamment en zone tendue.
À moyen terme, la réglementation risque d’évoluer, avec un risque de requalification en logement indécent pour les passoires estivales.
Pour un investisseur, cela signifie deux choses :
- Anticiper dès maintenant les équipements passifs simples, mais efficaces : volets extérieurs, protection solaire, ventilation naturelle.
- Éviter les rénovations standardisées qui optimisent le DPE… au détriment du confort réel.
Bevouac intègre déjà ces enjeux dans sa sélection de biens et ses stratégies de rénovation. Un bon investissement, c’est aussi un logement agréable à vivre toute l’année.