Comment facilement calculer la classe énergétique de son logement ? Comprendre l’efficacité énergétique de votre domicile est crucial. Cette évaluation permet d’adopter des mesures plus durables. Des outils simples et des critères spécifiques guideront votre démarche, facilitant ainsi la détermination précise de la classe énergétique de votre logement. On vous dit tout ce qu’il faut savoir pour la calculer.
Rappel de ce qu’est la classe énergétique d’un logement
La classe énergétique d'un logement est une indication de sa performance énergétique, c'est-à-dire de sa consommation d'énergie et de ses émissions de gaz à effet de serre. On l’appelle également étiquette énergie. La classe énergétique va de A à G, du logement le plus économe au logement le plus énergivore.
Ainsi, un logement classé dans la catégorie A ou B est bien isolé. En revanche, les logements de la catégorie F ou G sont qualifiés de « passoire thermique ». Autrement dit, ils ne conservent pas la chaleur et sont donc énergivores.
Elle est déterminée par le diagnostic de performance énergétique (DPE), qui est un document obligatoire pour vendre ou louer un logement. Le DPE est réalisé par un professionnel certifié, qui mesure la consommation d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre du logement, en tenant compte de ses caractéristiques :
- Surface ;
- Isolation ;
- Système de chauffage ;
- Etc.
La classe énergétique d'un logement vous permet de connaître son impact environnemental, mais aussi d'anticiper le montant de vos factures d'énergie. Du côté du vendeur ou du bailleur, c’est un argument à mettre en avant auprès des potentiels locataires ou acheteurs.
Plus la classe énergétique est élevée (A, B, voire C), plus le logement est performant et pourra attirer les acheteurs ou locataires. Le logement pourra donc être loué ou vendu rapidement.
À l'inverse, plus la classe énergétique est basse (F, G), plus le logement est une passoire thermique. Le propriétaire aura donc tout intérêt à réaliser des travaux en vue d’améliorer la classe énergétique de son logement.
En effet, depuis janvier 2023, les logements classés G sont interdits à la location. D’après un calendrier mis en place par la loi Climat, ils seront bientôt suivis par les logements F puis E.
Pourquoi on calcule la classe énergétique d’un logement ?
Le calcul de la classe énergétique d’un logement revêt une importance cruciale pour plusieurs raisons, telles que :
- Informer les acheteurs ou les locataires potentiels de la qualité énergétique du logement, et leur permettre d'anticiper le montant de leurs futures factures d'énergie ;
- Inciter les propriétaires ou les occupants à réaliser des travaux de rénovation énergétique, afin d'améliorer la performance énergétique du logement. Cela est d’autant vrai puisqu’avec la loi Climat et résilience, les propriétaires de passoires thermiques ne pourront plus mettre leur bien en location ;
- Contribuer à la transition énergétique, en réduisant la consommation d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre du secteur du bâtiment ;
- Permettre aux autorités de mettre en place des normes et des incitations pour promouvoir la construction et la rénovation de logements écoénergétiques.
Comment concrètement calculer la classe énergétique de son logement ?
Il existe deux méthodes principales pour calculer la classe énergétique de son logement
La méthode avec factures
Pour estimer la consommation annuelle, on utilise les factures d'énergie des 3 dernières années.
Cette méthode est surtout adaptée aux logements anciens (datant d’avant 1948) ou avec un chauffage collectif. Il s'agit d'utiliser vos factures d'énergie (électricité, gaz, fioul, etc.) pour estimer votre consommation annuelle d'énergie en kWh.
On additionne vos consommations en électricité et gaz exprimées en kWh sur vos factures d'énergie. En divisant le total obtenu par la superficie du logement (en m2), on obtient une estimation à rapprocher des fourchettes de consommation indiquées pour chaque classe énergétique.
Si votre habitation est chauffée exclusivement à l'électricité, retenez seulement 70 % du total.
Cette méthode est simple et rapide, mais elle ne tient pas compte des caractéristiques du logement (isolation, chauffage, ventilation, etc.) ni des variations climatiques. Elle peut donc être imprécise ou faussée par des comportements inhabituels.
Vous pouvez utiliser cette méthode pour évaluer sommairement votre classe énergétique. Cependant, pour disposer d’une classe énergétique officielle, il faut passer par un DPE réalisé par un diagnostiqueur professionnel.
La méthode 3-CL
Cette approche s’applique aux logements construits après 1948 et munis d’un système de chauffage individuel. Il s'agit de la méthode officielle utilisée par les diagnostiqueurs certifiés pour réaliser le diagnostic de performance énergétique (DPE) de votre logement.
La méthode 3-CL calcule la consommation conventionnelle d'énergie du logement, en tenant compte des conditions climatiques de la zone géographique. Cette méthode est plus précise et plus fiable que la méthode avec factures, mais elle nécessite plus de données et de compétences.
Par ailleurs, cette méthode se base sur deux éléments :
- La consommation d'énergie du bâtiment en énergie primaire, en kWhep/m2/an, qui représente la quantité d'énergie utilisée par votre logement (chauffage, ventilation, éclairage, etc.) ;
- Les rejets de gaz à effet de serre du bâtiment sous forme de CO2, en kg équivalent CO2/m2/an, qui mesurent l'impact environnemental de votre logement.
Est-ce possible de calculer son DPE soi-même ?
Il est possible de calculer son DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) soi-même, mais cela requiert une connaissance approfondie des critères et des méthodes spécifiques.
Il est souvent recommandé de faire appel à un professionnel certifié en efficacité énergétique pour garantir une évaluation précise et conforme aux normes en vigueur.
Cependant, il existe des moyens de calculer une estimation de son DPE soi-même, sans faire appel à un professionnel. Ces moyens ne sont ni officiels ni juridiquement valables, mais ils peuvent vous donner une idée de la performance énergétique de votre logement.
Pour ce faire, vous pouvez, par exemple, appliquer la méthode des factures.
Comment lire la classe énergie ?
La classe énergie se présente sous la forme d'une étiquette, qui comporte plusieurs informations :
- La classe énergétique : c'est la lettre qui va de A à G, du plus économe au plus énergivore. La classe énergétique est associée à un code couleur, qui va du vert au rouge. Pour certains produits, comme les ampoules ou les réfrigérateurs, il existe des classes A+, A++ et A+++, qui indiquent des performances supérieures à la classe A.
- La consommation d'énergie : c'est la quantité d'énergie consommée par le produit ou le bâtiment, exprimée en kilowattheure (kWh) par an. Plus la consommation est faible, plus le produit ou le bâtiment est performant et moins il coûte cher en électricité ou en gaz.
- Les émissions de gaz à effet de serre : c'est la quantité de dioxyde de carbone (CO2) rejetée par le produit ou le bâtiment, exprimée en kilogramme (kg) par an. Plus les émissions sont faibles, plus le bâtiment est respectueux de l'environnement et moins il contribue au réchauffement climatique.
- D'autres informations spécifiques : selon le type de produit ou de bâtiment, l'étiquette peut comporter d'autres informations comme le niveau sonore, la capacité, etc.
Quelles sont les règles liées à la classe énergétique du logement ?
Les règles liées à la classe énergétique du logement sont les suivantes :
- Les logements les plus énergivores (classés G sur le DPE) ne peuvent plus être loués en métropole depuis le début de l'année 2023. Il s'agit des logements qui consomment plus de 450 kWh par m² et par an d'énergie finale ;
- Les logements classés F ou G, appelés passoires énergétiques, ne pourront plus être mis en location à partir du 1er janvier 2025 ;
- Les logements classés E ne pourront plus être mis en location à partir du 1er janvier 2028 ;
- Les logements classés D ne pourront plus être mis en location à partir du 1er janvier 2034.
Comment améliorer la classe énergétique de son logement ?
Voici plusieurs manières d'améliorer la classe énergétique de son logement :
Isolation thermique efficace
L’isolation thermique constitue l’une des méthodes les plus efficaces pour améliorer la classe énergétique d’un logement.
En renforçant l’isolation des murs, du toit, des combles et des fenêtres, vous réduirez significativement les pertes de chaleur. Optez pour des matériaux isolants de qualité et assurez-vous de traiter les ponts thermiques.
Mise à niveau du système de chauffage
Investissez dans un système de chauffage plus moderne et écoénergétique. Les chaudières à condensation, les pompes à chaleur ou les systèmes de chauffage solaire sont des options à prendre en compte. Assurez-vous également que votre système de chauffage est correctement entretenu pour garantir son efficacité.
Utilisation d’appareils électroménagers économes en énergie
Recherchez le label énergétique sur les produits pour vous assurer de choisir des appareils économes en électricité. Les économies à long terme sur la consommation d’énergie contribueront à améliorer la classe énergétique globale de votre logement.
Intégration de sources d’énergie renouvelable
Explorez les options pour intégrer des sources d’énergie renouvelable dans votre logement. Les panneaux solaires photovoltaïques ou thermiques peuvent réduire votre dépendance aux sources d’énergie traditionnelles. En générant votre propre électricité, vous contribuerez à une réduction significative de votre empreinte carbone.
Quelles aides existent pour améliorer la classe énergétique de son logement ?
Il existe plusieurs aides financières pour améliorer la classe énergétique de son logement.
Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE)
Il offre une déduction fiscale aux propriétaires réalisant des travaux visant à améliorer la performance énergétique de leur logement. Cela inclut l’installation d’équipements économes en énergie tels que des chaudières à condensation, des isolations thermiques, et des systèmes de chauffage utilisant des énergies renouvelables.
Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ)
L'éco-prêt à taux zéro est un prêt sans intérêt ni frais de dossier, accordé par les banques partenaires de l'État. Il permet de financer des travaux de rénovation énergétique globale ou par bouquet de travaux (isolation, chauffage, ventilation, etc). Il est accessible sans condition de ressources, mais le logement doit avoir été construit avant le 1er janvier 1990.
Aides de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH)
L’Agence Nationale de l’Habitat propose diverses aides financières pour les travaux visant à améliorer la performance énergétique des logements.
Le programme « Habiter Mieux » de l’ANAH offre des subventions aux propriétaires occupants modestes ou très modestes pour la réalisation de travaux tels que l’isolation, le remplacement de chauffage, et la ventilation.
Aides régionales et locales
En complément des dispositifs nationaux, de nombreuses régions et collectivités locales proposent des aides spécifiques pour la rénovation énergétique. Ces aides peuvent prendre la forme de subventions, de prêts à taux avantageux, ou d’autres incitations financières visant à encourager les propriétaires à améliorer la performance énergétique de leur logement.
En conclusion, évaluer la classe énergétique de son logement nécessite une approche holistique ou globale. Considérez l’isolation, les équipements et les sources d’énergie. Les outils en ligne, les professionnels, et les labels énergétiques peuvent guider cette évaluation. En adoptant ces démarches, vous pourrez répondre à la question clé : comment facilement calculer la classe énergétique de son logement.
